Le groupe de travail sur l’emploi et la formation a été très productif
Après un échange initial sur la situation de Nanterre et Suresnes où le nombre d’offres d’emploi est nettement supérieur à celui des personnes actives (près de 2 emplois par habitant en âge de travailler), le premier constat porte sur l’écart considérable entre ce potentiel d’emplois et le nombre de demandeurs de la circonscription en attente de qualification professionnelle, avec 25% des offres de Pôle Emploi restées sans réponse.
Parmi les pistes de solution évoquées, le lancement de programmes territoriaux de filières d’activités devrait permettre de prévoir et préparer les emplois de demain et ceux qui vont les occuper, par exemple pour l’éco-habitat ou isolation thermique des logements, pour les services à la personne en particulier ceux relevant de la dépendance, pour les services linguistiques en lien avec les entreprises de La Défense, etc…. D’abord centrés sur la formation aux qualifications nécessaires, ces programmes à 3 ou 5 ans pourraient être définis sur notre territoire dans le cadre d’accords tripartites entre représentants des employeurs, des syndicats de salariés, de l’État et des collectivités locales.
Par ailleurs, notre circonscription se caractérise par un nombre élevé de fonctionnaires ou de salariés du secteur public ( préfecture, conseil général, services municipaux, hôpitaux, etc.). L’arrêt des réductions d’emploi et la programmation de qualifications nouvelles pour une partie des postes correspondants est devenu un impératif incontournable pour notre économie locale mais aussi pour notre « mieux vivre ensemble ».
C’est notamment au vu de ces enjeux que le Groupe entame l’examen des 26 engagements de François Hollande, liés directement ou indirectement à l’emploi (sur les 60 du projet présidentiel).
Deux objectifs : évaluer au plan local les mesures clés ainsi proposées par le prjet présidentiel et identifier les propositions complémentaires que notre député aura à défendre pour changer l’accès à l’emploi des nanterriens et suresnois, en particulier des jeunes. Un travail qui devra déboucher sur des arguments simples, voire des slogans, pour être compris par tous.
Engagement n°1:
La création d’une Banque Publique d’Investissement et son agence territoriale devrait permettre l’apport de fonds publics dans des entreprises stratégiques « pour le développement local et la compétitivité de la France ». Un des facteurs de réussite pour lancer sur notre territoire des programmes de développement de filières comme l’éco-construction, les services linguistiques (traduction, interprétariat…), etc.
Engagement n°2:
La priorité aux PME devrait conduire à ce que l’épargne locale ne soit pas seulement investie en titres cotés en Bourse mais placée en partie dans des entreprises locales, à l’image de ce que des banques comme le Crédit coopératif ont développé pour les entreprises solidaires. Elle devrait aussi permettre d’affecter une part des marchés publics aux PME, a fortiori à celles situées à proximité des donneurs d’ordre (lots réservés dans les appels d’offres sur marchés publics relevant de nos deux communes).
Le développement économique des PME, TPE (Très petites entreprises, de moins de 10 salaries), commerçants et artisans sera facilité par la création d’un interlocuteur public unique, en particulier pour obtenir le co – financement de leurs investissements dans de nouveaux métiers et donc correspondant à des qualifications d’avenir.
Enfin la transmission à leurs salariés d’ entreprises en bonne santé mais sans successeur devrait être facilitée pour arrêter la « casse d’emplois » de la disparition croissantes de PME, et
notamment de commerces de proximité ou d’entreprises artisanales.
Engagement n°3
La fiscalité des entreprises favorisant les entreprises qui investissent (et donc développent l’emploi) localement devrait, selon le Groupe, inclure la taxation du bénéfice des entreprises au moment où, délocalisant leur siège à l’étranger, elles vont ensuite échapper à la fiscalité française.
Engagement n°7
La séparation des banques d’investissement et des banques à clientèle généraliste de même que l’ensemble des mesures anti-spéculatives devraient réduire le taux de rentabilité attendu par les investisseurs pour leurs placement en entreprises. Or celui-ci porté souvent bien au delà de 10% a faussé le pilotage des entreprises en considérant l’emploi comme une charge par rapport aux recettes attendues de placements spéculatifs. Indirectement, c’est donc lever un obstacle essentiel pour investir dans de nouveaux emplois.
Engagement n°10
Compte tenu de l’importance des effectifs du secteur public employé sur la circonscription (cf introduction), l’arrêt des réductions de postes, le renforcement de leurs qualifications, leur évolution à 3 ou 5 ans, pourrait faire l’objet de concertation entre décideurs publics et syndicats de salariés au niveau territorial, en prolongement du cycle de concertation lancé au plan national.
Engagement n°18
La prise en compte possible dès 60 ans de la totalité des annuités versées pour prendre sa retraite va réduire le nombre de seniors qui de fait étaient au chômage, y compris de longue durée.
Mais c’est surtout la réforme de la dépendance qui devrait se traduire par un accroissement des emplois dans la filière des services aux personnes âgées. D’où l’intérêt d’élaborer un programme territorial de développement de cette filière en suivi immédiat de l’adoption d’une nouvelle politique de la dépendance au plan national.